Comme expliqué dans l’article « la liberté et le bien-être personnel », avec le processus de domestication, on nous apprend à imprégner le rêve de la planète, la langue, les règles, les comportements acceptés, les jugements envers soi et envers les autres. Enfant, nous étions d’accord avec ces transmissions. Par conséquent, nous retenons, nous répétons et nous croyons.
Certaines croyances ont été profondément ancrées en nous. Ces croyances deviennent notre vérité bien qu’elles s’opposent à notre être intérieur. Elles dirigent notre esprit. D’ailleurs, nous continuons notre propre dressage en ajoutant d’autres accords tout au long de notre vie, à la liste des croyances déjà préétablie.
Ces croyances contrôlent notre vie, nous avons appris à vivre avec et à les confirmer. Toutefois, un mal-être surgit si l’une de nos croyances est remise en question parce que nous nous sentons dénudés de notre référence et de notre sécurité. Ce processus de croyance est rassurant pour nous.
Au cours de notre vie, nous avons conclu plusieurs accords avec nous-même, avec les autres, avec nos parents, avec nos enfants, avec la société…Les plus cruciaux sont ceux conclus avec nous-mêmes qui nous informent tant sur nos comportements, préférences, possibilités, croyances, sentiments…
Certains accords sont basés sur la foi, d’autres sur notre éducation, d’autres encore sur nos peurs. À nous de prendre conscience de nos accords actuels et de faire le tri. À nous de garder ceux qui conviennent à notre âme et de rompre ceux qui ne s’accordent pas avec nous. À nous d’être libre et de nous aligner avec qui nous sommes vraiment.
Don Miguel Ruiz nous a présenté 4 accords qui nous aideront à élever notre énergie et à nous mettre sur la voie de la liberté personnelle :
1- Que votre parole soit impeccable
Nous avons un grand pouvoir : le pouvoir créateur et magique de la parole.
Comment utilisons-nous notre parole ? Comment choisissons-nous nos mots ?
La parole est plus qu’un mot ou un son. C’est une force avec la quelle nous nous exprimons, nous communiquons, nous manifestons nos envies, nous pensons et nous créons notre vie.
La parole est une arme à double tranchant. D’un côté, son bon usage qui manifeste l’amour, la bonté et la beauté. D’un autre côté, sa mauvaise utilisation qui crée l’enfer répand la peur, la violence, la jalousie, la colère et la haine.
Nous sommes des magiciens. Il y a ceux qui utilisent la magie noire en jetant des sorts à travers leurs paroles et ceux qui utilisent la magie pure.
Prenons un exemple : une maman fatiguée après une journée de travail aidait sa fille à faire ses exercices de maths. La fille ne répond pas correctement aux questions. La mère s’énerve et, sans réfléchir, lui dit « tu es nulle en maths. » L’attention de la petite fille est captée. Elle croit ce que sa mère vient de dire et conclut un accord avec elle-même.
--> Cette dernière vit dans la peur que cette croyance véhicule et grandit avec.
--> Elle a subi le mauvais sort. Depuis, elle n’a pas de bons résultats en maths à cause de ce nouvel accord. Elle porte en elle cette magie noire (peut être depuis des années).
Nous concluons des accords et nous les incorporons dans notre système de croyances suite aux opinions que nous recevons et que nous croyons. D’où l’importance de la conscience et de la reformulation de nos opinions.
Cette maman n’était pas consciente de la magie noire qu’elle utilisait contre sa propre fille. Elle n’avait pas idée du pouvoir de sa parole. Elle répétait ce que ses parents faisaient avec elle. Elle n’a pas appris l’éducation positive pour pouvoir l’utiliser. Ainsi, nous ne pouvons pas la blâmer.
--> Il faut élever le niveau de conscience des gens et leur inciter à utiliser la magie pure.
La clé pour briser le sort est de conclure un nouvel accord fondé sur la vérité, qui est l’opposé des mensonges qui génèrent la magie noire. La vérité « est ce qu’il y a de plus important si l’on veut que sa parole soit impeccable. »
Au cours de notre vie, nous avons subi plusieurs formes de magie noire : des sorts, des rumeurs et des médisances de la part d’autrui ou de nous-même. Parfois nous nous disons « je suis stupide, je suis gros (se), je n’arriverai jamais… »
Le poison crée et partagé est une réflexion personnelle qui n’est pas forcément vraie et qui provient de nos propres croyances et de notre propre égo dans le but de nous sentir bien avec notre façon de penser.
Ainsi, il est primordial de comprendre l’importance de la parole et ses conséquences sur nous-même et sur les autres.
En utilisant des mots nous pouvons rendre une personne heureuse ou bien triste. Utilisons des mots simples, justes et sincères afin de faire passer nos messages correctement.
Afin d’être heureux et d’être libre et d’être dans l’abondance, utilise la parole convenablement. Utilise la magie blanche pour semer l’amour et la joie. Commence avec toi-même et puis avec les autres. Soigne ton discours interne. La parole impeccable te permettra d’éliminer progressivement le poison émotionnel de ton esprit et de tes relations personnelles. Aussi, elle t’immunisera contre la magie noire.
Les 3 accords qui suivent émanent du premier.
2- Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle
Nous vivons dans une société et nous interagissons toujours avec d’autres personnes. Nous nous retrouvons parfois face à des situations d’interprétation ou de jugement. Nous recevons des feedbacks, des remarques et des réactions d’autrui. Toutefois, chacun est responsable de la manière de laquelle il reçoit le message. Nous ne sommes pas responsable de ce que dit ou fait l’autre. Ses paroles, ses actions, ses avis dépendent de lui et des accords qu’il a conclus dans son esprit. Ces accords sont les conséquences de sa domestication et de son expérience.
Prenons un exemple : une personne dans la rue, qui ne te connaît pas, te dit « tu es stupide. » Ce qu’elle dit ne te concerne pas ; cela la concerne.
--> Tu en fais une affaire personnelle lorsque tu donnes ton accord. À partir de cemoment, tu reçois le sort, le poison s’immerge en toi et tu te trouves en enfer. Aussi, tu te sentiras blessé. Tu voudras probablement défendre tes croyances et tes opinions pour satisfaire ton besoin d’avoir raison et de contredire l’autre. Ce qui vous amènera aux conflits.
Faire une affaire personnelle consiste à se donner de l’importance et à se prendre au sérieux, qui n’est rien d’autre qu’une forme d’égoïsme. Nous adoptons cette posture avec l’éducation et la domestication reçue parce que nous avons appris à tout prendre pour soi.
En adoptant cet accord, tu seras protégé du poison émotionnel envoyé par l’autre. Tu seras immunisé.
Chacun voit le monde à sa manière et en se basant sur son système de croyances. Chacun a ses propres pensées et sentiments qui ne te concernent pas. Chacun est confronté à lui-même pas à toi. Donc ce qu’il pense de toi, ne te concerne pas mais plutôt ça le concerne.
Prendre l’habitude de ne pas en faire une affaire personnelle de ce qui t’arrive, t’épargnera beaucoup de difficultés. Le négatif comme la haine, la colère, ou encore la jalousie disparaitra.
3- Ne faites pas de suppositions
Prends toujours le message tel qu’il est. Ne fais pas d’interprétation ou de déduction. Si le message de ton interlocuteur n’est pas clair, pose-lui des questions ou bien reformule pour être certain que tu as bien saisi l’information.
En général, nous sommes portés à faire des suppositions concernant tout. L’ennui est que nous pensons que ces suppositions sont la vérité. Ces suppositions sont faites sur ce que pensent ou font les autres. Donc nous prenons les choses d’une façon personnelle. Et du coup nous communiquons de travers, nous envoyons du poison émotionnel aux autres et des conflits se créent.
Nous entendons et nous voyons seulement ce que nous voulons entendre et voir. Nous avons pris l’habitude de ne pas percevoir les choses telles qu’elles sont réellement.
La non-compréhension d’un sujet nous induit à faire des suppositions que nous croyons vraies. Ensuite, nous les défendons et nous désapprouvons ce que pense l’autre. Ce qui génère des problèmes.
L’exemple le plus répandu est de faire des suppositions à propos de nos relations : Tu supposes que ta conjointe ou ton conjoint sait ce que tu veux. Alors tu ne lui dis pas ce que tu veux réellement. Si la personne ne fait pas ce que tu attendais (parce qu’elle ne le savait pas), tu vas probablement te mettre dans tous tes états et créer un drame « si tu m’aimais, tu feras telle chose. Je suis déçu (e). Tu aurais dû le savoir… »
--> Tu as supposé que ton (ta) conjoint(e) te connaissait assez bien et que tu n’as pas besoin de lui faire part de tes envies, désirs ou besoins. La non-réponse à ce que tu attendais te frustre et te blesse peut-être. Afin d’éviter de se trouver dans une situation d’incompréhension et de conflits avec les être chers, évitons de faire des suppositions, communiquons clairement nos besoins et nos demandes.
Pourquoi faisons-nous des suppositions ?
Tout simplement pour être rassuré. Nous sommes rassurés lorsque nous trouvons une réponse. Nous avons besoin de savoir, de comprendre, d’expliquer et de justifier tout pour nous rassurer. Alors que L’esprit rationnel ne peut pas tout expliquer.
Également, nous n’avons pas le courage de demander des explications. De peur de poser des questions, nous faisons des suppositions.
Nous faisons des suppositions sur nous-mêmes, sur les autres, nous supposons que les autres pensent comme nous, qu’ils ressentent ce que nous ressentons et qu’ils jugent comme nous le faisons. Ce qui nous bloque et nous enfreint d’être nous-mêmes de peur d’être jugé par les autres comme nous le faisons.
--> Sois conscient de tout ce qui se passe à l’intérieur de toi et à l’extérieur. Prends le temps de poser des questions et d’y répondre dans le but de ne pas faire des suppositions rapides et inconscientes.
--> La clé est la communication : communiquons d’une façon propre et claire. Utilisons notre droit de demander, de poser des questions et de s’exprimer. Utilisons une parole impeccable. Ce qui nous évitera l’incompréhension, les poisons émotionnels et les problèmes. Nous aurons plutôt des relations saines.
--> Afin de mettre en œuvre cet accord et les autres accords, il faut en prendre conscience, comprendre et assimiler son importance et passer à l’action. Autrement dit, le pratiquer jour après jour jusqu’à ce que ça devienne une habitude bien ancrée.
4- Faites toujours de votre mieux
Avec cet accord tu développeras progressivement les 3 autres jusqu’à ce qu’ils deviennent une seconde nature.
Fais constamment de ton mieux, ni plus, ni moins. Sache que ton mieux change d’un temps à l’autre. Il change selon ton humeur, ton énergie, ta forme. Ton mieux est plus élevé le matin après une bonne nuit de sommeil que le soir après une longue journée de travail. Il est à un niveau plus haut quand tu es en bonne santé que lorsque tu es malade. Il l’est aussi quand tu es joyeux que lorsque tu es en colère ou triste.
Quand tu entreprends quelque chose, fais-la de ton mieux, ni avec peu d’efforts ni avec beaucoup d’efforts. Simplement, fais de ton mieux. Ainsi tu seras satisfait. Tu ne diras pas j’aurai dû faire plus ou je me suis fatiguée pour rien. Si t’en fais plus, tu vas dépenser beaucoup d’énergie et tu vas agir contre toi-même. Si tu en fais moins, tu te retrouveras face à ton discours interne, à ta culpabilité, à ton jugement personnel et à ton autopunition.
--> Qu’importent les circonstances et ton humeur du moment, fais simplement de ton mieux.
« Faire de votre mieux signifie agir parce que vous en avez envie, et non parce que vous en attendez une récompense. » Si nous prêtons attention à ce qui se passe autour de nous et nous observons les gens, nous remarquons que la plupart d’entre eux font exactement l’inverse. Ils agissent pour être récompensés et sans avoir du plaisir. Voilà la raison pour laquelle ils ne font pas de leur mieux.
Ceci peut être illustré par une personne qui fait son travail mais qui ne l’apprécie pas. Toute la semaine, elle attend le weekend pour avoir du temps pour elle. Elle travaille non pas pour le plaisir mais pour avoir sa paie, pour payer ses factures et subvenir à ses besoins. Par conséquent, elle ne fait pas de son mieux. Au contraire, elle se sent frustrée et n’est pas épanouie. Elle n’aime pas sa vie.
--> Fais ce que tu aimes. Fais ce qui te fais plaisir et te rend heureux. Fais toujours de ton mieux. Ainsi, tu t’amuseras. Tu vivras pleinement ta vie et tu seras heureux. Tu seras récompensé autrement : tu attireras plus que ce que tu souhaites.
--> Tu n’as qu’à être toi-même, qu’à vivre, qu’à dire oui ou non quand tu veux et qu’à faire de ton mieux.
--> Tu as le droit de t’exprimer, d’être heureux, d’aimer, de jouir de la vie, de la vivre pleinement et de l’apprécier.
Conclusion
Tu as passé toute ta vie à confirmer tes croyances, à agir selon des accords et à mettre en œuvre tes habitudes. Ils sont solidement ancrés dans ton esprit. Les changer demande de la conscience, du temps, de la volonté, de l’engagement et de l’action.
N’attend pas à ce que tu ne fais plus jamais de supposition ou à ce que tu ne prends plus rien personnellement ou à ce que ta parole soit toujours impeccable. Toutefois, tu peux toujours faire de ton mieux. La pratique affaiblira tes anciens rituels et laissera la place aux nouveaux. La clé est la répétition. Tu as tout appris par la répétition : marcher, parler, écrire… tu apprendras aussi ces nouveaux accords par la répétition. En les répétant continuellement et en faisant de ton mieux, tu deviendras un maître.
Cet article résume l’une des maîtrises enseignées par les Toltèques qui sont « des scientifiques et des artistes formant une société vouée à explorer et préserver la connaissance spirituelle et les pratiques des anciens au sud du Mexique. »
A partir de maintenant, tu as les connaissances nécessaires, à toi de t’en servir. ;)
Tu es le seul à avoir le pouvoir de tenir ces accords.
Même si jamais tu romps un accord, ce n’est pas grave. Relève-toi. Ne baisse pas les bras. Aie confiance en toi. Renouvelle tes accords et recommence. Focalise-toi sur le moment présent et continue ton chemin vers la liberté personnelle.
Cet article est inspiré du livre les quatre accords toltèques de Don Miguel Ruiz.