Marshall Rosenberg, le créateur du processus de la communication nonviolente, mentionne que l’éducation reçue dès notre jeune âge influence notre manière de communiquer. Ensuite, cette communication a été renforcée par la société dans laquelle nous vivons.
Rosenberg met l’accent sur les mots utilisés. Il dit que nous avons un pouvoir immense qui permet de rendre la vie des autres merveilleuse : le pouvoir des mots. Par ailleurs, il explique que dans le cadre de la communication non violente, l’évaluation, l’interprétation, ou le jugement ne doivent pas être de la partie. En effet, les personnes, les réponses aux questions ou encore les réactions ne doivent pas faire l’objet de critiques, de reproches ou de compliments.
La communication non violente selon Rosenberg est résumée par une démarche à quatre étapes : présentation des faits, expression des ressentis, identification des besoins et formulation de la demande. D’abord, les faits sont présentés en décrivant la situation d’une manière neutre et objective sans jugement, sans évaluation et sans critique. Ensuite, les ressentis comportent l’expression des sentiments et des émotions déduites par la situation vécue. Les besoins identifiés à la suite des ressentis doivent être positifs et clairs. En effet, Marshall précise que « La violence quelle que soit sa forme, est une expression tragique de nos besoins insatisfaits ». Enfin, la demande doit être concrète, claire et précise afin qu’elle puisse à la fois répondre au besoin de l’interlocuteur et prendre en compte les besoins de son vis-à-vis. Aussi, le communiquant doit faire preuve d’empathie et ne pas exprimer sa demande sous forme d’exigence.
Marshall Rosenberg lors d'une présentation de la CNV à Neve Shalom - Wahat as Salam, Israël, en 1990
Afin de représenter la communication non violente, Rosenberg utilise deux animaux opposés : la girafe qui symbolise le langage du cœur, de l’écoute et de l’empathie ; et le chacal qui est l’image du langage de la critique, de l’évaluation, du jugement et de la culpabilité. Contrairement au langage du chacal, celui de la girafe ne contient ni punition, ni récompense, ni complément, ni jugement, ni critique, ni reproche.
Comment la girafe dit « MERCI » ? Afin de montrer sa gratitude, la girafe utilise une méthode basée sur l’observation et l’expression du sentiment et du besoin qui viennent du cœur. Par conséquent, la gratitude doit passer par trois étapes :
- Attirer l’attention de la personne sur ce qu’elle a fait pour nous rendre la vie plus merveilleuse.
- Exprimer le sentiment approuvé pour donner suite à ce que la personne a fait pour nous.
- Décrire le besoin assouvit chez nous.
Bien évidemment, il ne faut pas oublier aussi l’importance de la façon dont nous recevons la gratitude.
D’après Marshall, nous sommes responsables de la manière dont nous réagissons. En effet, notre réaction émotionnelle dépend principalement de nous. Avec un stimulus identique, nous pouvons avoir différentes émotions. Tel est l’exemple des femmes violées. Elles étaient toutes violées mais elles avaient des réactions émotionnelles différentes : certaines d’entre elles ressentent la honte, d’autres la rage.
Tout au long de notre vie, nous communiquons avec différentes personnes avec différentes façons. Nous interagissons avec les membres de nos familles, avec les collègues, avec les voisins, avec les inconnus, avec les enfants… dans le but de transmettre un message.
Choisis la bonne manière d’échanger en exprimant ton ressenti, ton besoin et en établissant ta demande clairement afin de prendre soin de tes relations avec les autres.
Adopte la bonne technique d’émettre et de recevoir le message.
Avec Amour