L’espace le plus insaisissable pour les êtres humains est peut-être le fossé entre nos pensées. Lorsque vous tentez de vider votre esprit, habituellement l’acte de vider votre esprit ne conduit qu’à plus de pensées.
Après tout, penser à ce que ce serait d’être dans le fossé entre nos pensées… n’est qu’une autre pensée.
Avez-vous observé ce qui suit parfois? Habituellement, nous restons sur une pensée jusqu’à ce qu’une autre prend le relais, laissant très peu d’espace inutilisé. Les espaces entre nos pensées sont courts, et rarement personne ne se demande ce que ce serait d’avoir moins de pensées, ou ce que nous trouverions dans le vide entre eux. Mais le paradoxe est évident.
Plutôt que d’élargir cet espace entre les deux, nous passons à plus de pensées. Alors pourquoi devrions-nous nous préoccuper d’entrer dans le fossé insaisissable?
Parce que tout émerge de ce vide — le vide.
Nous avons une idée de pourquoi l’écart entre nos pensées est un concept si vital à saisir, et oui, à entrer régulièrement, quand nous considérons ce qui suit :
C’est de là que vient tout ce qui est « quelque chose ».
Nous avons besoin du vide de rien pour créer quelque chose. Par exemple, considérez n’importe quel son que vous pourriez faire.
D’où vient-il ? Le vide, le silence.
Sans le vide, il y aurait du bruit tout le temps.
Habitude 1 : Observez le silence entre les notes
« C’est le silence entre les notes qui fait la musique » est une ancienne observation zen, qui clarifie cette idée. Imaginez, si vous le pouvez, de la musique sans pauses ou espaces silencieux. Sans les pauses pour le silence, la musique serait une note de bruit infiniment longue. Ce qu’on appelle la musique serait impossible.
Cela est vrai pour toute la création, y compris le monde que vous souhaitez créer pour vous-même. La créativité elle-même est une fonction de l’écart. Les preuves sont devant vous.
Par exemple, quand je regarde par la fenêtre, je vois un grand palmier qui n’était pas là il y a dix ans. D’où vient-il ? Une graine. Et d’où venait la graine ? Un électron, ou un quark subatomique. Et où le quark a-t-il commencé ? L’écart. Le vide. Le silence.
J’observe un bâtiment qui était autrefois un espace vide. Son origine ? Dans l’esprit d’un être humain. Dans le silence d’un fossé entre pensées contemplatives et créatives.
Je regarde une petite fille jouer dehors. Quel est son début? La graine, l’oeuf. Oui, mais en fin de compte, c’est l’énergie pure qui est la force créatrice à l’intérieur de la plus petite des particules, à partir de laquelle tout ce qui est observable est capable d’être observé.
Saint Paul dit : « [...] ce qui est vu ne vient pas de ce qui apparaît. » Non, en effet, cela vient du vide, du vide, de l’espace entre les deux. Dans le silence entre nos pensées, nous trouvons les possibilités de génie créatif et de conscience spirituelle qui nous échappent lorsque nous restons attentifs seulement à nos pensées de répétition.
Habitude 2 : Pensez aux pensées comme aux choses
Considérez les pensées comme des choses, qui ont besoin de silence entre elles pour attirer et manifester de nouvelles formes dans la vie. Deux briques ne peuvent pas être attachées ensemble pour former un mur sans un espace pour le mortier. Le mortier lui-même est composé de particules, qui nécessitent des espaces pour leur permettre de devenir mortier.
Nos pensées sont les mêmes.
Ils ont besoin d’une pause entre eux pour donner vie à ce qu’ils représentent séparément. C’est le fossé, et c’est un espace qui nous permet de construire, créer, imaginer et manifester tout ce que nous sommes capables de créer avec ces pensées.
Habitude 3 : Observez vos pensées, mais ne les décrivez pas
C’est un lieu de paix et de sérénité extatique. C’est un endroit que les anciens de l’Extrême-Orient appelaient le Tao, et ils ont pris soin d’élucider que le Tao qui peut être décrit n’est pas le Tao.
Je ne peux pas décrire l’écart.
Pourquoi? Parce que le faire, c’est laisser l’écart et revenir à ce qui est derrière ou devant. Je sais le bonheur que je ressens quand je suis dans le trou, mais au moment où je contemple ce bonheur, je suis hors du trou. Je pense que le fossé est la maison de Dieu, puisque Dieu est la force omniprésente et invisible qui est dans toute la création.
Habitude 4 : Dissolvez vos frontières
Dans chaque goutte de protoplasme humain, il y a une « attraction du futur » qui permet au voyage physique de progresser. Tout le voyage matériel-monde est dans cette goutte microscopique d’une plante appelée notre conception. Il vient du no-where, apparaît dans no-where, et se dirige vers no-where.
C’est une question d’espacement.
Il y a quelque chose d’analogue avec nos pensées aussi. En nous se trouve le pouvoir presque insondable d’entrer dans le fossé entre nos pensées, où nous pouvons communier silencieusement avec Dieu et donner vie à la même créativité que nous voyons dans le monde de la nature — dont nous faisons partie intégrante.
C’est exact.
Nous faisons tout autant partie du panorama miraculeusement créatif de la nature que les fleurs, les couchers de soleil, les semis se transformant en palmiers, le changement des saisons, et tout le reste. C’est être en dehors du fossé, et n’écouter que l’ego qui nous empêche de vivre au niveau d’être capable de se manifester.
— Dr Wayne W. Dyer
Cet extrait est tiré de Getting In The Gap : Making Conscious Contact with God Through Meditation, qui fournit des conseils pour apprendre à méditer, et comprend un téléchargement audio de méditation GRATUIT à l’achat du numéro de poche.